Spécialité : Économie
Equipementier et sous-traitant de l’automobile et de l’industrie, l’entreprise SIA Industrie, implantée dans la Sarthe, connaît une forte croissance. Pour y faire face, elle a lancé un projet d’automatisation de ses lignes de production avec, notamment, l’intégration d’un robot laser. Le dispositif AMI Industrie du futur de la Région des Pays de la Loire soutient la PME dans cette démarche.
Créée à l’origine en 1829 en tant que conserverie, basée à la Suze-sur-Sarthe, SIA Industrie développe et produit des équipements intérieurs, carrosseries et pièces plastiques pour les véhicules et d’autres secteurs de l’industrie. L’entreprise, dont l’actionnaire est depuis 2022 le groupe plasturgiste français Well-In-Plast, a ainsi développé des savoir-faire en matière de thermoformage (produits de carrosserie, habillage intérieur, vitrage), de thermocompression (pièces pour l’habillage intérieur et composites thermoplastiques) et de sellerie-garnissage (couchettes, éléments d’habillage et capotes). La PME, qui emploie 94 salariés, a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires historique de 26 M€. Cette performance repose sur une conjoncture porteuse pour le marché des poids lourds et une diversification de ses activités sur le segment des véhicules de loisirs (camping-cars…).
Image : SIA Industrie
Productivité, sécurité, optimisation
« Quand j’ai pris la direction du site en mai 2023, ma première mission a été de mener une étude capacitaire pour voir si nos moyens industriels permettaient de répondre à la hausse du carnet de commandes. J’ai détecté qu’avec la croissance des volumes, nous allions devoir investir rapidement pour répondre à la demande des clients. Dans ce contexte, j’ai d’abord rencontré le développeur économique de la communauté de communes Val de Sarthe. Il m’a mis en relation avec Christophe Lecourt, développeur économique de Solutions&co dans la Sarthe qui m’a informé de la possibilité d’être accompagné par le dispositif Industrie du Futur en m’orientant vers la Direction de l’Entreprise et de l’innovation de la Région. Ce réseau de développeurs économiques a bien fonctionné », raconte Éric Mauboussin, qui a pris la direction de l’usine SIA Industrie après avoir travaillé une vingtaine d’années dans un groupe automobile.
Dans le cadre de ce dispositif, SIA Industrie a été accompagné par le prestataire Actemium pour étudier, valider et déployer les solutions permettant de relever le défi de la croissance des volumes. La réponse est apparue sous la forme d’une modernisation du parc machine et de la robotisation d’une partie de la production, incluant notamment la mise en place sur trois ans, de deux robots de découpe laser. « En mettant en flux les thermoformeuses et l’usinage, cet équipement présente plusieurs avantages. Il nous synchronise avec les clients, il réduit les stocks de produits semi-finis, compacte ainsi la surface de production nécessaire et réduit les besoins en fonds de roulement. Moins énergivore qu’un centre d’usinage 5 axes classique, il optimise la consommation d’électricité. En évitant aux opérateurs d’utiliser une scie verticale, il améliore la sécurité. Au total, notre outil de production est plus moderne, plus rapide et nous permet de mieux répondre aux besoins de nos clients », énumère le dirigeant.
Un dispositif au service du « Made in France »
De la phase de diagnostic, à l’expérimentation et jusqu’à l’installation de la cellule robotisée pendant la période estivale d’arrêt de l’usine, la PME a été accompagnée par le dispositif AMI du futur, tant dans sa dimension conseil que financière. SIA Industrie a ainsi été aidée par la Région à travers une subvention de 23 000 € pour la phase de diagnostic et d’étude de faisabilité, d’un prêt à taux zéro de 50 000 € pour financer la phase d’intégration et de test et d’un prêt de 600 000 € au taux de 2,3%, assorti d’un différé d’amortissement, pour la phase de déploiement opérationnel.
« Je remercie la Région des Pays de la Loire pour son soutien à l’industrie française. Le dispositif AMI Industrie du Futur permet à une PME de s’emparer d’une technologie pour créer des emplois, gagner en compétitivité et pérenniser son développement », conclut Éric Mauboussin.
Cet investissement de 3 M€ doit permettre d’augmenter les capacités de production de SIA Industrie d’au moins 25% pour le thermoformage et 40% pour l’usinage.
SIA Industrie en chiffres
. 94 salariés
. 26 M€ de CA en 2023
. 3 M€ d’investissement
L’AMI Industrie du futur pour renforcer la compétitivité des entreprises industrielles des Pays de la Loire
Créé par la région des Pays de la Loire, l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) Industrie du futur est un dispositif qui a pour objectif de renforcer la compétitivité des PMI régionales par la transformation/modernisation de leur outil de production. Depuis 2023, il intègre également une dimension de transition écologique.
Conçu dans une logique de parcours, il comprend 3 phases :
- Diagnostic-Etude de faisabilité,
- Preuve du concept et expérimentation,
- Déploiement et intégration.
Depuis sa création en 2017, 350 entreprises industrielles ont été accompagnées par le dispositif (hors 2024).
Vous avez un projet, vous souhaitez vous renseigner sur ce dispositif d’aide : contacter le développeur économique de Solutions&co de votre secteur. Accompagnement 360° – Vos contacts – Solutions&Co Pays de la Loire (solutions-eco.fr)
Challenge Compétences en SARTHE – 2024 | Le Mans Université Challenge Compétences en SARTHE – 2023 | Le Mans Université ISG LES FOULÉES CRÉATIVES | UNIVERSITÉ DE NANTES | NANTES 2022 En immersion au Technocampus Smart Factory
Grégory Duvalet est conseiller technologique en Réalité Virtuelle (RV), Réalité Augmentée (RA) et Intelligence Augmentée (IA) chez Clarté, le CRT de référence dans le domaine des technologies immersives basé à Laval. Mais c’est à Montoir de Bretagne, au sein du Technocampus Smart Factory de la Région des Pays de la Loire, qu’il prodigue ses conseils aux entreprises industrielles, afin qu’elles s’approprient les usages et les bénéfices des technologies immersives. Il nous raconte en quoi le Technocampus Smart Factory et ses salles immersives sont de véritables opportunités pour l’écosystème industriel ligérien.
Quelles sont les missions du Technocampus Smart Factory et quel y est votre rôle ?
Grégory Duvalet : Les Technocampus en Pays de la Loire, de manière générale, ont pour objectif de mettre à la disposition des entreprises des ressources technologiques, qui peuvent contribuer à leur compétitivité industrielle. Au Technocampus Smart Factory, grâce à nos équipements mutualisés de pointe, nous donnons l’opportunité aux industriels d’utiliser les technologies immersives pour optimiser leur chaîne de valeur, de la conception de machines, de produits, d’outils, à leur maintenance. Mon rôle est justement de sensibiliser les PME aux vertus des technologies immersives dans le domaine du manufacturing, de les conseiller et d’accompagner les utilisateurs de nos salles immersives dans leurs projets. Les compétences uniques et reconnues de Clarté dans ce domaine couplées aux équipements du Technocampus Smart Factory nous permettent vraiment d’offrir des services très qualitatifs aux industriels. Nous organisons également de nombreux événements, ou nous nous associons à des rendez-vous déjà existants, pour sensibiliser les industriels : des portes-ouvertes, des webinaires… et évidemment, le Laval Virtual qui a lieu cette année du 12 au 14 avril 2022 !
Justement, quels sont les intérêts des technologies immersives pour les PME industrielles et l’industrie en général ?
Grégory Duvalet : On peut concevoir une nouvelle usine en mode virtuel et en visualiser tous les espaces, tester de nouveaux process avant de les mettre réellement en œuvre, optimiser la conception d’une nouvelle machine, étudier l’ergonomie des postes de travail et tester les scénarios les plus qualitatifs pour les opérateurs, former ses salariés à de nouvelles méthodes… Il y a énormément d’applications industrielles !
Prenons l’entreprise Bobcat à Pontchâteau, leader industriel en conception, fabrication, commercialisation et distribution de matériel compact, que nous avons accompagnée. Nous avons récupéré leurs données 3D, pour les transposer en Réalité Virtuelle puis Bobcat a réuni toutes les parties prenantes du projet (ingénieurs, opérateurs, experts…) au Technocampus Smart Factory pour une séance immersive. Ils ont pu, en équipe, découvrir la machine à 360°, sous toutes ses coutures, à échelle 1.
Cela leur a permis de mieux se projeter, et donc de mieux échanger, de repérer des optimisations à effectuer… le tout sur une seule journée !
Une efficacité inégalée, qui s’est matérialisée par un gain de 4 mois sur la concrétisation du projet et l’économie d’un prototype réel ! La réalité virtuelle permet vraiment de tester, d’anticiper, d’optimiser, de faire évoluer des projets de manière agile, sans les contraintes des prototypes physiques, souvent coûteux et surtout peu évolutifs.
Que diriez-vous aux PME qui ne se sentent pas concernées ou qui n’osent pas aller vers ces technologies ?
Grégory Duvalet : Je me mets à leur place et je les comprends ! Il y a tellement de « buzzwords » en ce moment, tellement d’initiatives de part et d’autre et les technologies évoluent tellement vite qu’il est facile de s’y perdre !
L’offre du Technocampus Smart Factory a justement été imaginée pour leur permettre d’approcher ces technologies, simplement, avec un accompagnement de proximité.
Que ce soit pour faire le point avec des experts qui pourront d’ailleurs démystifier ces technologies, pour rester en veille sur l’industrie du futur ou bien pour tester nos équipements mutualisés ou se former à l’utilisation de ces technologies… Tout est fait pour leur faire découvrir le potentiel de l’immersif pour la croissance de leur industrie !
Le Challenge InnovAM : 1 semaine dédiée aux entreprises désirant innover !
Vianney Piron est enseignant chercheur énergétique depuis plus de 15 ans à l’Ecole nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM), sur le campus d’Angers, et, depuis peu, directeur adjoint en charge des formations. Le Challenge InnovAM, qui fait partie de la dynamique French Fab Challenge, il le connaît bien ! Il l’a d’abord expérimenté en tant qu’encadrant auprès des élèves ingénieurs. Et cette année, dans l’attente du retour de Carole Flouret, Responsable des relations entreprises, il l’organise ! Vianney nous partage les atouts de ce challenge formateur pour les étudiants et innovant pour les entreprises du territoire.
Comment est né le challenge InnovAM ?
Vianney Piron : Cela vient d’abord d’un état d’esprit. L’ENSAM a toujours eu à cœur de développer des relations très fortes avec les entreprises locales, pour co-construire des solutions innovantes, au service de leur croissance. Ensuite, cela s’explique par nos méthodes pédagogiques. Pour former nos élèves ingénieurs, il est indispensable qu’ils soient immergés dans des projets concrets, confrontés à des problématiques réelles, directement sur le terrain. 40 heures par semestre y sont dédiées dans leur programme. Avant la création du Challenge InnovAM, ces 40h s’étalaient sur 10 semaines, à raison de 4h par semaine : cela n’avançait pas assez vite, et surtout, ça ne mettait pas les élèves en conditions réelles et ne favorisait pas les collaborations avec les entreprises.
D’où l’idée de ce nouveau format : une semaine complète dédiée à résoudre une problématique d’innovation réellement rencontrée par une entreprise (ou une organisation quelle qu’elle soit). Nous nous sommes vraiment inspirés du challenge imaginé par l’Institut Arts et Métiers de Laval, qui depuis plus de 10 ans, organise le challenge MAYAM selon les mêmes modalités. Le Challenge InnovAM, pour « Innover avec Arts et Métiers » est ainsi né ! Plus difficile à organiser pour nous, mais beaucoup plus efficient pour nos entreprises et nos étudiants !
Quel type de problématiques sont soumis aux étudiants ?
Vianney Piron : Cela dépend vraiment des entreprises, c’est ça qui est génial pour eux ! Il peut s’agir de concevoir un nouveau produit, de revoir complètement une ligne de production… Du moment que cela mobilise leurs compétences techniques, organisationnelles et bien sûr leur capacité d’innovation, tout est permis !
Pour prendre un exemple concret, lors du dernier challenge InnovAM qui a eu lieu en décembre 2021, une entreprise partenaire de longue date a proposé aux élèves de travailler sur un problème bien précis : comment, au déchargement d’un convoyeur particulier, optimiser le « défilmage » des palettes ?
La question peut paraître simple mais en réalité, cela embarque un certain nombre de variables à prendre en compte : la sécurité des opérateurs, la qualité, la nature des matériaux… Je pense aussi à un autre projet qui consistait à repenser complément le poste de travail d’un opérateur à la suite d’un investissement dans une nouvelle machine industrielle : ici ce sont les notions de conditions de travail, de prévention des TMS et de la productivité dont il est question. On peut aussi être dans des logiques beaucoup plus organisationnelles, comme cette municipalité qui a interrogé nos étudiants sur de l’aménagement territorial et l’organisation de nouveaux flux !
Le Challenge InnovAM rencontre-t-il du succès auprès des entreprises ?
Vianney Piron : Beaucoup. Carole Flouret, notre Responsable des Relations Entreprises qui est en charge de l’organisation du challenge habituellement, n’a jamais rencontré de problèmes au niveau du nombre de problématiques à proposer à nos élèves ! Les entreprises y trouvent de nombreux intérêts. Le premier est bien sûr l’apport de solutions innovantes par rapport à des problématiques soit fondamentales pour elles, soit mises de côté par manque de temps. Parce qu’à la fin de la semaine, les élèves leur livrent de vraies recommandations, avec des solutions à mettre en œuvre. C’est aussi une véritable opportunité pour les industries de travailler leur marque employeur, en étant au plus près de nos élèves ingénieurs, dont le profil attire de nombreuses entreprises… Je crois également que c’est une sorte de bouffée d’air pour les équipes internes aux entreprises participantes : elles sortent de leur quotidien, se confrontent à des regards nouveaux et créatifs. Et ça, ça fait toujours du bien !
Certaines entreprises vont même jusqu’à proposer à nos étudiants de venir travailler sur leur projet in situ. Par exemple, un industriel avec qui nous collaborons depuis longtemps et de stature internationale accueille nos élèves sur site, les nourrit et les loge toute la semaine pour repenser avec eux des bouts de lignes de production, dans une démarche Kaizen. Immersion totale !
Notre prochain challenge InnovAM a lieu du 4 au 8 avril prochain, avec là encore des problématiques vraiment intéressantes. À nos étudiants d’être le plus créatifs possible !
Crédits photos : ENSAM
L’industrie : la tester, c’est l’adopter !
Céline Bourdin, dirigeante de CGMP, leader français des arts éphémères de la table, est une amoureuse de l’industrie. Tombée dedans dès son plus jeune âge, aux côtés de ses parents qui ont fondé l’entreprise familiale, elle perpétue les valeurs qui en ont fait la réussite : le Made in France, l’innovation et l’éco-responsabilité. Le costume d’ambassadrice de la French Fab en Pays de la Loire était donc taillé sur-mesure pour elle ! Peu épargnée par les crises qui se succèdent depuis 2 ans, Céline nous partage, malgré tout avec beaucoup d’optimisme et de passion, sa vision de l’industrie.
Comment allez-vous chez CGMP ?
Céline Bourdin : Et bien, avec les équipes, nous vivons actuellement une forme de renaissance ! Nous avons été durement frappés par la crise sanitaire, la fermeture des restaurants et la hausse des prix de l’énergie nous affecte pas mal également. Mais nous sommes vraiment dans une dynamique de renouveau. La saison de ski a été exceptionnelle, nous prévoyons de nouvelles collections colorées et bonnes pour le moral, la perspective de refaire des salons en présentiel nous réjouit pour sentir, toucher, voir les matières… Les épreuves que nous traversons décuplent notre capacité de résilience. Nous sommes tous fiers de nous lever le matin en sachant que chaque jour notre entreprise fabrique 10 millions de serviettes, nappes et autres produits d’arts de la table qui égayeront les repas des Français !
L’industrie a beaucoup souffert à cause des problèmes d’approvisionnement et de logistique. Le Made in France que vous prônez depuis des années est-il le remède ?
Céline Bourdin : Effectivement, ceux qui, comme nous, ont fait le choix de produire en France et de favoriser les partenariats avec des fournisseurs locaux ont été davantage préservés. Si nous avons souffert de la crise de notre côté, c’est que le plus gros de notre marché avait cessé son activité… ralentissant donc considérablement la nôtre. Ceci prouve que nous avons tous besoin des uns et des autres. Produire en France oui, c’est une évidence, j’en suis la plus fervente ambassadrice. Mais il faut aussi que nous réfléchissions à l’échelle de l’Europe. Prenons l’exemple actuel de la hausse des coûts de l’énergie, qui va impacter de nombreux industriels.
Si nous voulons être moins dépendants du reste du monde et arrêter de subir, il faut que nous pensions Europe, il faut que nous travaillons ensemble pour être plus forts.
Nous gagnerions aussi à collaborer sur des politiques d’éco-responsabilité par exemple.
Quel impact ont eu ces deux dernières années sur l’image qu’ont les Français de leur industrie ?
Céline Bourdin : Ces 2 dernières années ont redoré notre image, démontrant, par la force des choses, le caractère essentiel des industriels. Comme l’agriculture ! Mais il y a encore un gros travail de réenchantement, notamment auprès des jeunes, pour les inciter à nous rejoindre et à créer l’industrie de demain. Le French Fab Challenge est un excellent moyen de les immerger dans nos univers, et très souvent, ils sont conquis par ce qu’ils y découvrent. Dans nos industries digitales, on est parfois proche de l’expérience jeu vidéo ! Et puis nous agissons concrètement sur des thématiques qui leur sont chères, voire prioritaires dans leur quotidien, comme l’environnement, la qualité de vie au travail, l’inclusion… nous sommes de vrais laboratoires d’innovation ! Mais je crois que pour raconter tout ça, nous devrions laisser plus de place aux jeunes talents de l’industrie aujourd’hui. Nous, en tant qu’ambassadeurs, nous parlons avec notre coeur et notre amour de l’industrie, mais nous n’avons évidemment pas les mêmes codes, pas le même langage pour convaincre la nouvelle génération. Il y a aussi la question des usages – pourquoi ne communiquerions-nous pas sur TikTok pour faire la promotion de l’industrie ? – et des âges : c’est dès le CM1/CM2 que l’on peut agir pour ré-enchanter l’industrie !
Nos usines sont de vrais lieux de vie, en perpétuel mouvement : on y fabrique des choses, on y (res)sent des choses, on partage des sourires, des regards, des belles histoires… et toujours la fierté du travail bien fait. Une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer !
Challenge Compétences en SARTHE – 2022 | Session # 2 | Le Mans Université SODISTRA X ICAM : cas d’école d’une collaboration fructueuse !Preuve des bénéfices de s’allier avec le monde académique, l’Icam Ouest a conçu, avec ses étudiants ingénieurs, un outil de modélisation thermique permettant à Sodistra, spécialiste des solutions de traitement de l’air, de capter de nouveaux marchés.
Sodistra est partenaire de l’école d’ingénieurs à Nantes depuis 2018, avec des ambitions claires : booster son activité recherche & développement pour conserver sa position de leader sur le marché, et s’ouvrir à d’autres segments. Et ça marche ! Depuis la mise en place de cette collaboration, Sodistra a pu bénéficier des fruits de travaux à forte valeur ajoutée :
- Une étude des performances énergétiques de ses produits
- Une étude sur les performances d’un nouveau matériau
- La mise au point de ce fameux outil 3D de modélisation thermique et mécanique pour créer des modèles de prévision du comportement de ses produits dans des conditions réelles. Un atout de poids pour l’aide à la décision des dirigeants lorsque Sodistra répond à des appels d’offres !
Comment ça marche ?
L’Icam Ouest, site de Nantes, dispose d’un pôle « Services aux entreprises » qui accompagne chaque année des dizaines d’industriels dans l’optimisation de leurs performances et le développement d’innovations technologiques. Les étudiants de 5ème année y participent activement dans le cadre de leur mémoire de fin d’études, pour lequel ils travaillent sur une problématique d’entreprise en tant qu’ingénieurs projets pendant 6 mois. Pour Sodistra, ce sont 8 élèves ingénieurs, accompagnés des chefs de projets et experts salariés de l’Icam Ouest qui se sont mobilisés.
Pas étonnant que Sodistra s’appuie en toute confiance sur les compétences des jeunes talents. Son président, Erwan Coatanéa, ambassadeur de la French Fab, est intimement convaincu qu’« il faut prendre de l’élan et partir à la conquête de nouvelles ressources, compétences et envies ». Une démarche qu’il juge indispensable à la bonne santé des industries françaises. (À lire : l’interview d’Erwan Coatanéa sur le site de la French Fab)
L’expérience Sodistra démontre en plus que c’est une collaboration gagnante / gagnante : les élèves ingénieurs acquièrent une expérience unique grâce à des projets concrets et porteurs, à valoriser dès leur fin d’études ; l’industriel en retire soit un regard neuf, soit des solutions innovantes, le différenciant sur son marché. À l’image de French Fab Challenge !
Regards croisés : « Toutes les entreprises peuvent innover ! »Organisé depuis 2011 par Laval Mayenne Technopole, le Challenge Compétences, qui s’est associé en 2020 à la dynamique French Fab Challenge, permet chaque année à une quinzaine d’entreprises mayennaises de mobiliser des étudiants du département pour susciter de nouveaux projets d’innovation. Fort de ce succès, le dispositif se déploie désormais en Sarthe. Nous sommes allés à la rencontre de Christian Travier, directeur de Laval Mayenne Technopole, et Charlotte Duval, chargée d’accompagnement des entreprises, qui coordonne le Challenge Compétences.
Interview croisée de ces deux passionnés, qui nous partagent leurs points de vue sur les bénéfices de l’innovation pour toutes les entreprises.
Qu’est ce qui rend le dispositif Challenge Compétences unique et utile pour tous ceux qui y participent ?
Charlotte Duval : Pour moi, c’est un programme gagnant à tout point de vue ! Pour les étudiants d’abord, qui bénéficient d’une première expérience professionnelle vraiment immersive car ils ont carte blanche. Pour les entreprises ensuite, qui prennent le temps de rompre avec leur quotidien et profitent d’un œil neuf et compétent, bousculant leurs habitudes. Pour les écoles enfin, qui professionnalisent leurs formations et renforcent les liens entre les mondes économique et académique.
Christian Travier : Tout à fait d’accord avec Charlotte ! Je voudrais juste insister sur un point. Lorsque nous avons lancé le Challenge Compétences en 2011, l’open innovation était encore très peu connue. On sait dorénavant quelles sont ses vertus ! L’innovation ne peut pas se limiter à un processus uniquement interne à l’entreprise : l’ouvrir au monde extérieur est nécessairement générateur de nouvelles et bonnes idées. L’écoute clients par exemple permet de faire performer son offre en s’adaptant au mieux à leurs besoins. La proximité avec des laboratoires de recherche permet d’aller sur des terrains encore inexplorés. Et bien, impliquer le monde des étudiants dans l’évolution de son entreprise est là aussi vecteur de valeur ajoutée : soit parce qu’ils ont une vision en phase avec celle des clients de demain, soit parce qu’ils ont des compétences différentes de celles que possède l’entreprise en interne.
Qui sont les entreprises participant au Challenge Compétences ?
Christian Travier : Il n’y a pas de profil type ! Pour certaines entreprises, c’est une immersion dans une première expérience d’innovation. Pour d’autres, ce n’est pas une première, mais une nouvelle façon d’aborder l’innovation. Une chose est certaine : toutes ressortent grandies de cette aventure !
Charlotte Duval : Effectivement, les entreprises sont toutes différentes mais elles partagent toutes quasiment un point commun : à la fin de leur Challenge Compétences, elles sont bluffées ! Surprises positivement par la qualité des recommandations faites par les étudiants, souvent bousculées dans leur routine, régulièrement séduites par les idées proposées. D’ailleurs, suite à une enquête menée pour les 10 ans du Challenge Compétences, 70 à 80 % des entreprises disent vouloir mettre en œuvre les projets proposés, et, dans la réalité, ce sont 33 projets qui ont été concrétisés depuis la naissance du challenge. (Pour plus d’infos sur les résultats de l’enquête, voir l’article « Bienvenue Challenge Compétences ! » ndlr)
L’innovation de manière générale est-elle un remède efficace aux nombreuses turbulences que nous traversons ?
Christian Travier : Pour filer la métaphore, plus qu’un remède, l’innovation est pour moi une hygiène de vie à adopter par toutes les entreprises ! On a souvent tendance à innover quand ça va mal, pourtant, anticiper le futur, pas de manière cyclique mais bien de manière permanente, c’est la clé de l’épanouissement économique. Bien sûr, c’est facile à dire, mais pas facile à faire quand on gère déjà un quotidien soutenu, avec « la tête dans le guidon ». Mais innover, c’est avant tout un état d’esprit. Si les entreprises prennent l’habitude, le réflexe d’interroger ce qu’elles font, d’adopter une posture positive face aux changements, l’innovation deviendra naturelle et source de développement. (Pour aller plus loin dans la réflexion autour de l’innovation, consultez l’excellent blog de Christian Travier, un pas dans l’inconnu ndlr)
Charlotte Duval : Je crois qu’il est important de rappeler que l’innovation ne se limite pas à des nouveautés technologiques. Innover, c’est avant tout s’intéresser aux attentes de ses clients et re-challenger constamment son offre pour y répondre le plus parfaitement possible. Et innovation n’est pas forcément synonyme de révolution : cela peut être simplement une nouvelle façon d’adresser une clientèle, une nouvelle façon de communiquer… il n’y a pas de petites idées !
Dans le cadre de Challenge Compétences, quelles innovations vous ont particulièrement touchés dernièrement ?
Charlotte Duval : Il y en a tellement… mais il faut faire un choix. Là, immédiatement, je pense à La Corévatine. Ce cuisinier-traiteur de Saint-Berthevin a évidemment fortement pâti de la crise sanitaire. Avec l’accompagnement des étudiants de l’IUT Laval en hygiène / qualité / communication / marketing, ils ont lancé, 1 mois après le challenge, leur « Confinebag », un système de repas à emporter. Ils ont eu le courage, en pleine tempête, de cibler une nouvelle clientèle, ce qui leur a permis de rebondir. Je pense aussi à Martin 3D, un cabinet de conseil, formation et bureau d’études spécialisé en carrosserie industrielle. Lors de leur Challenge Compétences, les étudiants de l’ESIEA, école d’ingénieurs dans les métiers du numérique, leur ont proposé de développer un outil logiciel sur tablette, pour faciliter le contrôle qualité des véhicules. Depuis, l’idée a fait son chemin et Martin 3D a créé une nouvelle entreprise dédiée à ce logiciel ! Je cite volontairement des TPE/PME pour affirmer haut et fort que l’innovation s’adresse vraiment à toutes les entreprises.
Le Challenge Compétences a fêté ses 10 ans en 2021. Quel intérêt pour votre dispositif de rejoindre la dynamique French Fab Challenge ?
Christian Travier : French Fab Challenge est une dynamique régionale, et il nous a paru tout à fait naturel de nous y associer. L’innovation n’est pas le pré-carré de tel ou tel acteur du développement économique : pour la diffuser le plus largement possible, il faut que nous unissions nos voix et nos forces ! Le Challenge Compétences est un dispositif bien rôdé, générateur de valeur ajoutée pour le territoire, et nous avons vraiment l’envie de transférer cette méthode au plus grand nombre. Nous l’avons d’ailleurs déjà fait en Sarthe : Le Mans Innovation organise dorénavant son propre Challenge Compétences pour son département ! Le dispositif dépasse d’ailleurs largement nos frontières : Charlotte a récemment animé 2 webinaires au niveau européen pour promouvoir la démarche.
Et si Laval Mayenne Technopole faisait son propre Challenge Compétences ?
Charlotte Duval : Et bien nous l’avons déjà fait ! Nous avons fait participer notre boutique Neoshop, qui vendait les innovations de start-up que nous accompagnions. Les propositions ont vraiment été bluffantes. Avec la création d’une borne de réalité virtuelle et un système d’hologramme… La barre était haute !
Bilan d’un road trip ligérien orienté Industrie du futurLes « Smart Audits » de l’Icam
L’Icam Ouest, école d’ingénieurs pluridisciplinaires basée à la Roche-Yon, Nantes et Vannes, est connue et reconnue pour les liens forts qu’elle développe avec les industriels (lire à ce sujet l’interview de Rémi Chevret, chargé de relation / services aux entreprises et ambassadeur de l’Icam Ouest, ndlr). L’école, déjà très investie dans French Fab Challenge, a une nouvelle fois fait preuve d’inventivité, en proposant aux entreprises des Pays de la Loire un nouveau format d’accompagnement agile : les « Smart Audits ».
Gratuit et sans engagement, ces « Smart Audits » ont été pensés pour accompagner les industriels dans l’identification de pistes d’amélioration orientées industrie du futur en 3 étapes clés :
- Un audit sur place, au sein même de l’entreprise
- Une analyse avec les experts de l’Icam
- Une restitution, avec mise en lumière des leviers majeurs
De février à juin 2021, Nathan GUILLOTEAU et Hugo DROUET, 2 ingénieurs par apprentissage formés à l’Icam Vendée , ont ainsi parcouru les Pays de la Loire et réalisé un total de 16 « Smart Audits », dans des entreprises telles que Selva, Serma Anjou, Sepro, Monroc etc… !
Les 16 entreprises accompagnées ont pu bénéficier d’un œil neuf, grâce à des échanges constructifs orientés Industrie du Futur, sur la conception des produits et process, les opérations de fabrication, la dimension humaine, l’écologie… et surtout, elles ont pu profiter de restitutions identifiant les points forts et les pistes d’évolution potentielles !
Une première saison au bilan plus que positif… On attend avec impatience la prochaine qui devrait avoir lieu en février 2022, en faisant évoluer le dispositif et en lien étroit avec les partenaires tels que Solutions&co, la CCI et l’UIMM !
En attendant, des témoignages d’entreprises, telles que TFCM (sous-traitant en tôlerie industrielle basé à Damvix – 85) engagées avec l’Icam Vendée dans des processus d’intégration de cobot, ont eu lieu à Proxinnov vendredi 17 septembre dernier.
Les Foulées Créatives | Université de Nantes | Nantes 2021 L’innovation au service de convictionsMichèle Potard, gérante de VMI (Ventilairsec Group), fait partie de ces figures que l’on peut qualifier de remarquables. Remarquable d’abord par le combat qu’elle mène avec conviction depuis des années pour une meilleure qualité de l’air dans nos habitats. Remarquable ensuite par les nombreux investissements qu’elle réalise avec ses équipes au service de ce combat. Remarquable, enfin, car elle compte parmi ces femmes encore trop peu nombreuses à la tête d’une entreprise industrielle, qu’elle dirige avec intelligence et bienveillance. Le point commun à tout ça ? L’innovation, sous toutes ses formes, qu’elle active en grande partie grâce à tous les leviers offerts par les acteurs régionaux du développement économique.
Rencontre avec cette chef d’entreprise passionnée et passionnante !
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise, VMI, et sa raison d’être ?
Michèle Potard : VMI est une société née en 1986, spécialisée dans les systèmes de ventilation mécanique par insufflation (VMI), installée à Couëron, que j’ai la chance de diriger depuis 2006. Notre mission est on ne peut plus claire : offrir la meilleure qualité d’air intérieur aux habitants. Mais ce qui peut paraître simple aux premiers abords est en réalité extrêmement complexe ! Depuis des années, notre pays travaille à l’étanchéité et l’isolation des habitations, pour réaliser des économies d’énergie. D’un point de vue écologique c’est évidemment une très bonne chose. Mais on a simplement oublié un facteur de taille dans l’équation : à force d’isoler et d’étanchéifier les bâtiments, l’air intérieur ne se renouvelle pas suffisamment. Ainsi, la concentration de polluants dans les pièces de vie augmente et les conséquences sur la santé des habitants sont désastreuses : asthme, problèmes respiratoires…
La nécessité de renouveler l’air a été très fortement mise en valeur avec la COVID-19. Chez VMI, cela fait 35 ans que l’on se bat pour cette cause.
Vous parlez d’un combat, pourquoi ce terme ?
Michèle Potard : Parce que nous combattons réellement la dégradation de la qualité de l’air intérieur ! (Michèle Potard a d’ailleurs reçu la médaille de la légion d’honneur pour ce combat, ndlr). Depuis des années, les recherches scientifiques ont clairement démontré les conséquences sanitaires d’un renouvellement insuffisant de l’air sont plus qu’inquiétantes et qu’il faut agir en conséquence. Le coût sanitaire est énorme et pourtant, peu d’entre nous le sait : 19 milliards de dépenses de santé seraient liées à la pollution atmosphérique en intérieur. D’où l’urgence de bien renouveler l’air dans nos maisons en maîtrisant la quantité et la qualité !
Il n’est évidemment pas question d’opposer enjeu écologique et santé, le débat n’est pas là. Nous sommes d’ailleurs un acteur de la transition énergétique.
Mais il est en revanche nécessaire de proposer aux Français des solutions efficaces, et de combattre les nombreux préjugés autour des dépenses énergétiques liées à la ventilation. Qu’on se le dise, elles sont clairement en deçà de celles provoquées par nos ordinateurs !
Nous nous battons aussi contre l’immobilisme de la réglementation qui régit le secteur de la ventilation : elle date de 1982, sur la base d’études qui elles datent… d’avant-guerre !! Ce n’est plus possible. La règlementation doit être basée sur des exigences de performances de qualité de l’air.
Comment VMI arrive à résoudre l’équation Qualité de l’air x économies d’énergie ?
Michèle Potard : On utilise une arme terriblement efficace : l’innovation ! Plus sérieusement, ce sont des années d’investissement en R&D et une équipe de collaborateurs passionnés innovant au quotidien qui nous permettent aujourd’hui de proposer des solutions à l’efficacité prouvée. Par rapport à la traditionnelle VMC bien connue du grand public, la Ventilation Mécanique par Insufflation permet non seulement de renouveler l’air par l’apport d’air neuf, mais traite également cet air entrant, en le filtrant pour en supprimer les sources de pollution atmosphérique : particules fines, pollens, moisissures… Cet air « purifié » est ensuite insufflé à l’intérieur des habitats, réduisant considérablement les risques sanitaires.
Du fait que l’on maîtrise l’air entrant dans le logement, contrairement à la traditionnelle VMC, nous pouvons proposer à nos clients des solutions de préchauffage/rafraichissement de l’air en utilisant les énergies renouvelables ! Nous travaillons également chaque jour à optimiser la consommation énergétique de nos systèmes, en régulant le taux de renouvellement d’air au juste besoin. En effet, nos capteurs vont suivre, en instantanée, l’évolution du taux de CO2 et d’humidité ainsi que la température d’air et renvoyer l’information à la VMI qui va ajuster le débit d’air en fonction, en utilisant des algorithmes développés par notre équipe R&D. Par exemple, notre système s’adapte au rythme de vie des habitants : si vous recevez du monde à la maison, il renforcera son action, a contrario, il la diminuera en journée, quand tout le monde est au travail ou à l’école ! Nous étudions aussi activement des solutions de couplage ventilation / chauffage pour optimiser la consommation globale. Bref, nous innovons en permanence !
VMI est une PME de 37 personnes. Comment trouvez-vous les moyens d’innover autant ?
Michèle Potard : Nous avons toujours été et serons toujours une entreprise qui place l’innovation au cœur de sa stratégie. L’innovation, ce n’est pas uniquement une question de moyens, c’est avant tout un état d’esprit et des convictions. Nous avons fait le pari de créer un service R&D qui comprend aujourd’hui autant de collaborateurs qu’en production, parce que nous étions convaincus de la nécessité d’investir pour cet enjeu de société. Pari gagnant car aujourd’hui, nous connaissons une croissance à deux chiffres. Sur la question des moyens ensuite, nous nous appuyons vraiment sur l’accompagnement des acteurs du développement économique régionaux : la BPI notamment, mais aussi Solutions&co, l’agence de développement économique des Pays de la Loire et le Réseau de Développement de l’Innovation de la région. BPI Excellence nous accompagne depuis plus de 5 ans maintenant et nous faisons partie du programme d’accélération sur la transition énergétique, qui comme son nom l’indique, nous a réellement permis d’accélérer !
C’est dans ce cadre notamment que nous avons découvert le dispositif VTE (ndlr : VTE pour Volontariat Territorial en Entreprise. Pour plus d’information sur ce dispositif, rendez-vous ici : attirez et recrutez des jeunes talentueux grâce au VTE ! ) et plus particulièrement le VTE Vert. Cela nous a permis de recruter Arnaud, un jeune diplômé talentueux qui chaque jour contribue à la mission de VMI, en expérimentant nos systèmes dans les crèches et les écoles. Grâce au dispositif VTE nous avons aussi pu garder Nicolas à nos côtés une année de plus. Arrivé il y a 2 ans et demi chez nous en alternance, à la suite d’une reconversion, Nicolas pilote aujourd’hui toute la partie industrialisation / production. Des missions à forte responsabilité confiées à des jeunes impliqués et motivés, qui nous aident à avancer plus vite, plus loin.
La Région Pays de la Loire soutient vraiment et concrètement le monde économique et industriel : la valorisation très forte du dispositif national VTE ou encore de French Fab Challenge en est une des preuves. Je recommande sincèrement cette expérience à toutes les TPE / PME qui cherchent à innover, ou tout simplement à progresser. Si au départ, confier des missions stratégiques à des jeunes moins expérimentés peut faire peur, on en ressort finalement tous grandis : le volontaire d’abord, pour l’incroyable expérience qu’il en retire, mais indéniablement l’entreprise aussi, par l’apport d’un regard neuf et différent.