SAH Leduc modernise ses process industriels et logistiques

Acteur majeur sur le marché du vérin hydraulique, la société SAH Leduc, installée à Ligné en Loire-Atlantique, a engagé la modernisation de son organisation et de ses outils industriels et logistiques. Elle est accompagnée dans la phase de déploiement opérationnel de ce projet par le dispositif AMI du futur de la Région des Pays de la Loire, sous la forme d’un prêt.

 


Chaque année, SAH Leduc conçoit et réalise 200 000 à 220 000 vérins hydrauliques pour la fabrication de machines, telles que des engins de construction et de manutention industrielles, des machines agricoles… L’entreprise, qui emploie 250 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 50 M€ en 2023, dispose de 33 000 m² d’usines couvertes, réparties sur deux sites :  Ligné et Les Touches, en Loire-Atlantique. Fondée en 1945 par Bernard Leduc et développée par son fils Joël Leduc, cette PME presque octogénaire a été reprise en 2021 par un le groupe industriel français Aria Industries, présidé par Pierre-Antoine Quigogne.

 Photo : SAH Leduc


Le projets PILS

A la suite de son rachat, l’entreprise dirigée par Hervé Jouannic a mené une étude sur son organisation, en plaçant les salariés au cœur de la démarche. Ces derniers ont, en effet, été consultés, via un questionnaire, pour identifier à partir des remontées du terrain ce qui fonctionnait et les pistes d’amélioration. Cette analyse a débouché, en juin 2022, sur le lancement et la présentation devant l’ensemble des collaborateurs du projet PILS, pour Projet Industriel Logistique SAH Leduc. Depuis, les salariés sont régulièrement tenus informés de son avancement.

Le projet PILS comporte plusieurs volets. Le premier concerne le regroupement de la production sur le seul site de Ligné, pour rationaliser l’outil industriel et diminuer l’empreinte énergétique. Par ailleurs, l’organisation de la production a été revue, passant d’un travail en lignes de fabrication à un rassemblement des métiers par pôles : usinage, soudage, peinture… « De cette façon, on privilégie la polyvalence des équipes et on regroupe les compétences au même endroit. Cela donne de la flexibilité », explique Hervé Jouannic. Parallèlement, l’outil industriel est modernisé avec l’achat de nouveaux équipements et la digitalisation des ateliers engagée pour éliminer le papier.


Un prêt dans le cadre de l’AMI Industrie du futur

Si SAH Leduc a financé les deux premières phases du projet (étude et test) avec ses propres ressources, elle est accompagnée aujourd’hui par le dispositif AMI Industrie du futur pour le déploiement opérationnel. L’entreprise avait, en effet, besoin d’un financement, notamment, pour investir dans une ligne de peinture. En plus de financements bancaires, elle a obtenu un prêt non affecté de 300 000 euros, assorti d’un différé d’amortissement du capital. « Ce soutien fort nous a permis de financer notre investissement, tout en accélérant sur la partie digitalisation. Le différé de deux ans est vraiment intéressant, car il permet de rembourser seulement quand on commence à bénéficier des fruits de l’investissement », souligne le dirigeant.


SAH Leduc en chiffres

. 250 salariés

. 50 M€ de CA en 2023

. 200 000 à 220 000 vérins hydrauliques produits chaque année


L’AMI Industrie du futur pour renforcer la compétitivité des entreprises industrielles des Pays de la Loire

Créé par la région des Pays de la Loire, l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) Industrie du futur est un dispositif qui a pour objectif de renforcer la compétitivité des PMI régionales par la transformation/modernisation de leur outil de production. Depuis 2023, il intègre également une dimension de transition écologique.

Conçu dans une logique de parcours, il comprend 3 phases :

  • Diagnostic-Etude de faisabilité,
  • Preuve du concept et expérimentation,
  • Déploiement et intégration.

Depuis sa création en 2017, 350 entreprises industrielles ont été accompagnées par le dispositif (hors 2024).

Vous avez un projet, vous souhaitez vous renseigner sur ce dispositif d’aide : contacter le développeur économique de Solutions&co de votre secteur. Accompagnement 360° – Vos contacts – Solutions&Co Pays de la Loire (solutions-eco.fr)

Agogy met le feu avec Challenge Compétences !

Il y a plus de 20 ans, le fondateur d’Agogy, Stéphane Legrand, alors formateur pour les Sapeurs-Pompiers de Paris fait un constat : l’ingénierie pédagogique pour performer, doit innover ! Il développe alors des approches ludiques, immersives… et efficaces. Fort de cette expérience, il crée PROINSEC, un cabinet conseil en prévention des risques usant des nouvelles technologies. Son développement connaît un tournant en 2015, lorsqu’il participe au Challenge Compétences, avec l’institut Laval Arts et Métiers et ses étudiants-ingénieurs.

Depuis, Agogy, créatrice de solutions de formations innovantes dans le domaine de la prévention des risques, est née. Stéphane Legrand nous raconte.

 

Pour commencer, qu’est-ce que l’innovation pour Agogy ?

Stéphane Legrand : Agogy porte l’innovation dans son ADN. C’est la contraction du terme « Andragogie », qui signifie « pratique de l’éducation des adultes », notre cœur d’activité. Nous le faisons de manière innovante car nous centrons véritablement nos formations sur l’humain, en nous appuyant sur toutes les opportunités offertes par les nouvelles technologies. Depuis des années, nous sommes convaincus qu’en créant des expériences concrètes, ludiques et interactives, nous augmenterons considérablement l’efficacité des formations. Et la réalité nous le prouve chaque jour chez Agogy !

Dans quelle mesure votre participation au Challenge Compétences a-t-elle contribué à la création d’Agogy ?

Stéphane Legrand : Après mon départ des Sapeurs-Pompiers de Paris, mon désir de révolutionner la formation pour aider ces héros du quotidien, et plus largement, pour prévenir des risques incendie, ne m’a jamais quitté. J’ai toujours eu ce rêve : mettre le feu littéralement dans les environnements de travail, pour former les stagiaires en situation réelle. Grâce au Challenge Compétences, en seulement une semaine, les étudiants-ingénieurs de l’Institut Arts et Métiers de Laval, l’ont réalisé : c’est avec eux qu’est né le 1er simulateur d’extinction des feux en réalité augmentée au monde, au stade démonstrateur. Le centre de ressources technologiques Clarté m’avait déjà fait découvrir la Réalité Augmentée et j’en ai vérifié les effets puissants en matière de formation. Tout s’est accéléré ensuite : le chiffre d’affaires de mon cabinet PROINSEC s’est considérablement développé, puis j’ai décidé de créer Agogy pour me concentrer encore davantage sur le développement de cette innovation mondiale, en collaboration avec Clarté. J’ai été incubé chez Laval Mayenne Technopole, bénéficié de nombreuses aides des Pays de la Loire, le PL2I par exemple, d’un prêt initiative Mayenne…  Aujourd’hui, notre simulateur, baptisé XR FIRE TRAINER, permet de simuler un feu hyper réaliste interagissant avec l’environnement réel, jusqu’à en sentir l’odeur! C’est une fierté d’avoir créé cette combinaison de technologies unique au monde, au cœur de la Mayenne.

La réussite d’Agogy est vraiment liée à l’accompagnement de tout cet écosystème mayennais-ligérien et le Challenge Compétences en est la genèse.

Quelles sont les perspectives de développement pour Agogy ?

Stéphane Legrand : Elles sont nombreuses ! Notre outil va déjà permettre à de nombreux Sapeurs-pompiers de s’entraîner dans des conditions bien plus efficaces et immersives. Cette solution est d’ailleurs un vrai plus pour l’environnement, puisqu’on démultiplie les occasions de formation de manière virtuelle, mais en conservant la sensation du réel. D’un autre côté, plusieurs organismes de formation ont déjà fait l’acquisition de leur XR FIRE TRAINER. Nous accélérons désormais notre développement en France et visons demain l’international, notamment en Afrique et au Canada. Et après-demain, nous pourrons développer notre technologie sur d’autres problématiques de prévention ! Ce n’est que le début de l’aventure, et je tiens à remercier chaleureusement Laval Mayenne Technopole de m’avoir offert la possibilité de participer au Challenge Compétences et bien sûr tous les étudiants-ingénieurs, enseignants chercheurs de l’institut Laval Arts et Métiers.

Quand le Challenge Compétences permet de transformer des rêves en réalité… 
Trioworld X ICAM : un partenariat gagnant / gagnant
Rethinking plastic
© Trioworld

L’entreprise Trioworld, située à Ombrée-d’Anjou dans le Maine-et-Loire, fait partie du groupe suédois du même nom, leader européen des solutions de films en polyéthylène durables. Le site angevin est plus particulièrement spécialisé dans les films à destination du marché agricole (enrubannage, ensilage, film de paillage, de protection…) et produit 25 000 tonnes de films par an. Autre particularité de taille : le site se distingue par une avance significative dans le domaine du recyclage, dont il a fait l’un de ses piliers stratégiques. La recette ? Une très forte culture interne de la R&D, des investissements constants… et la capacité à s’entourer de compétences externes innovantes, dont font partie les étudiants ingénieurs de l’ICAM !

 

Thierry Gauchet, Directeur Général de Trioworld France, nous présente les bénéfices de ce partenariat gagnant / gagnant.

 

L’industrie du plastique est en pleine mutation. Comment Trioworld se positionne par rapport à ces enjeux de durabilité ?

Thierry Gauchet : Chez Trioworld, la prise de conscience de cette nécessaire transformation ne date pas d’hier : nous étions précurseurs en ouvrant notre première usine de recyclage en 1985, et nous avons accéléré significativement cette politique depuis une dizaine d’années. Nous avons d’ailleurs obtenu plusieurs éco-certifications dont le très exigeant label Blue Angel pour nos films d’ensilage, grâce au développement de l’usage de matières plastiques recyclées.  Nous sommes convaincus que des solutions durables et rentables sont possibles pour notre marché, et nous investissons beaucoup en R&D sur le sujet. Notre ambition, pour faire simple : reconvertir un maximum de plastique usagé en le recyclant, puis en l’extrudant, pour la réintroduire dans nos cycles de production. Il y a bien évidemment un enjeu environnemental, que nous connaissons tous, mais aussi un enjeu de souveraineté et d’indépendance par rapport aux producteurs de matières qui sont de plus en plus hors d’Europe.

Grâce à nos convictions et nos investissements, sur les 25 000 tonnes annuelles que nous produisons, nous réintroduisons 9000 tonnes regranulées dans nos produits. C’est une véritable fierté pour tous nos collaborateurs, qui inspirent nos homologues scandinaves, pourtant souvent plus en avance que la France sur ces sujets clés.

Vous challengez régulièrement les étudiants de l’ICAM pour innover sur des projets liés au recyclage : pouvez-vous nous raconter ?

Thierry Gauchet : Cela fait près de 5 ans que nous travaillons avec différentes équipes d’étudiants de l’ICAM. Nous faisons souvent appel à leurs compétences et à leurs regards pour conforter notre avance stratégique en matière de recyclage. Le dernier projet en date concerne la conception d’une ligne de tri entièrement automatisée, grâce à un assemblage inédit de technologies. Avec cette innovation, nous visons un triple objectif : affiner encore plus la qualité du tri, accroître sa vitesse, autrement dit la rentabilité, mais aussi réduire la pénibilité de ce travail manuel, particulièrement fastidieux pour les opérateurs. Le robotiser au maximum et réserver les compétences de nos collaborateurs à des tâches à plus forte valeur ajoutée était une évidence pour nous. Les étudiants de l’ICAM nous ont permis d’aller plus vite et de mener à bien à ce projet : la ligne de tri est en train d’être testée, avant d’être déployée et même brevetée.

Les élèves ingénieurs de l’ICAM me surprennent chaque fois davantage par leur implication, leur professionnalisme et leur volonté de faire grandir nos projets. Pour illustrer, nous avons pu tester grâce à eux de nombreuses technologies pour notre ligne de tri, par leurs échanges avec des partenaires potentiels à l’échelle européenne. Ils se sont même déplacés en Allemagne et en Autriche pour comparer et évaluer les différentes solutions. Les compétences qu’ils développent au sein de l’ICAM, l’encadrement dont ils bénéficient, et la culture industrielle de l’école sont aussi de véritables atouts.

 

Recommanderiez-vous à vos homologues industriels de vous entourer de compétences et d’inspirations étudiantes ?

Thierry Gauchet : Tout à fait ! En matière d’innovation, c’est un vrai plus ; une ouverture d’esprit et une vision « fraîche » sur des sujets centraux. C’est aussi un moyen de multiplier les opportunités d’innovation, car, même si certains projets menés avec les étudiants n’aboutissent pas, nous collectons de la donnée pour de futurs sujets, nous défrichons des territoires sur lesquels nous n’avons pas forcément le temps ou l’habitude d’aller… C’est aussi très bénéfique pour nos équipes en interne : ils se ressourcent auprès des étudiants. Ils s’ouvrent, sortent de leur quotidien, restent en veille et cultivent aussi le plaisir qu’ils ont à transmettre leurs savoirs, leurs expériences. Car il ne faut pas se tromper, pour que le partenariat soit gagnant / gagnant, il faut s’impliquer auprès des étudiants. Leur laisser suffisamment de liberté pour qu’ils puissent exprimer leur créativité, tout en leur donnant un cadre pour participer à leur formation et évidemment, obtenir des résultats positifs de leurs contributions. Cela nous demande de l’agilité et de l’investissement, mais le résultat vaut vraiment le coup !

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