CAISSE D’ÉPARGNE Bretagne Pays de la Loire // Gildas GLÉRON, Directeur du Centre d’Affaires de la Mayenne
Spécialité : Économie
L’ICAM, école d’ingénieurs plurisdisciplinaires, est connue pour les liens très forts qu’elle tisse avec les entreprises, partout où elle est implantée sur le territoire. Sa mission : former des ingénieurs ouverts à toutes les sciences de l’ingénierie, dotés d’habilités multiples et animés par des valeurs humaines fortes, leur permettant de s’adapter très facilement dans des environnements multiples. Un défi de taille que l’ICAM relève pourtant haut la main : chaque année, de jeunes ingénieurs ouverts, conscients et engagés deviennent des hommes et des femmes clés au sein d’industries du territoire. Le secret de l’école : multiplier les terrains d’expérimentation, immerger au maximum les étudiants dans le monde industriel et leur permettre de relever des challenges réels et innovants au service des entreprises du territoire.
Rémi Chevret, chargé de relation / services aux entreprises et ambassadeur de l’ICAM Ouest (Nantes, La Roche-sur-Yon et Vannes) nous explique.
Quels types de projets mettez-vous en place avec les industriels du territoire ?
Rémi Chevret : Notre accompagnement auprès des industriel est protéiforme. De la mise en place de projets collaboratifs innovants aux smart audits, en passant par la formation de leurs collaborateurs ou la mise à disposition de moyens humains, techniques, et technologiques, nous proposons des ressources uniques en fonction des problématiques rencontrées. Notre objectif est double : être un partenaire de la performance industrielle des PME, tout en ouvrant les portes du monde de l’entreprise à nos élèves.
Quels types de challenges proposez-vous dans la dynamique French Fab Challenge ?
Rémi Chevret : Nous proposons des challenges tout au long de l’année, selon des formats qui n’ont rien de figé : nombre d’élèves, durée, thématiques travaillées… seules comptent l’expérience vécue pour nos étudiants et les solutions apportées aux entreprises participantes. Et ça marche ! Chaque année, nous accompagnons entre 100 et 150 entreprises, quelle que soit leur taille (TPE, PME, PMI, startups, grands groupes…) et quel que soit le domaine de réflexion (low tech, économie circulaire, automatismes et procédés, énergies…). Nos étudiants, pilotés par les techniciens, les ingénieurs et les docteurs de l’ICAM, accompagnent ainsi concrètement les entreprises dans leurs évolutions : pour certaines, en impulsant un pas de côté, pour d’autres en leur permettant de bénéficier d’un regard neuf et innovant et, pour nombre d’entre elles, en mettant des projets concrets en place !
Des exemples de challenges relevés avec vos étudiants à nous citer ?
Rémi Chevret : Il y en a tellement ! Je pense à Trioworld pour qui nous avons travaillé sur un projet de simplification du processus de recyclage, avec de super résultats ! Sodistra évidemment, spécialisée dans les solutions isothermes pour le traitement et la ventilation d’air, pour qui nous avons mis au point un outil 3D de modélisation thermique et mécanique pour la mise en place de modèles de prévision, dans le but de capter de nouveaux marchés. Nous accompagnons aussi plein de startups. Par exemple, Berny, le premier service clé en main d’emballages réutilisables, MyBacchus, la startup nantaise Winetech… Des challenges passionnants et stimulants par leur diversité et leurs enjeux, tant pour nos étudiants, que pour les entreprises accompagnées !
Pour vous et l’ICAM, quelle est la définition d’un bon ingénieur ?
Rémi Chevret : Un ingénieur c’est avant tout un professionnel ayant des appétences et des compétences techniques et humaines pour résoudre des problèmes divers et apporter des solutions à des enjeux sociétaux et économiques. Et le bon ingénieur, c’est surtout celui ou celle qui est doté(e) d’une capacité d’adaptation et de résilience très développée. Les évolutions sont tellement nombreuses et rapides qu’il faut avoir suffisamment de compétences humaines pour savoir s’y adapter et y apporter des réponses pertinentes.
La théorie ou la technique ne peuvent, à elles-seules, préparer nos étudiants à cet univers mouvant. Le terrain et l’expérimentation en conditions réelles représentent alors la méthode la plus efficace. À l’ICAM, cela commence d’abord par des projets qui n’ont pas de liens directs avec l’ingénierie mais qui ont une forte dimension humaine : la réalisation d’actions sociales, humanitaires et solidaires fait partie intégrante du parcours. Viennent ensuite des stages obligatoires en production : nos étudiants, avant de prétendre pouvoir devenir ingénieurs, doivent d’abord comprendre ce qu’est réellement le travail en usine. Viennent enfin les projets encadrés et collectifs. C’est là où les liens les plus forts se créent avec les entreprises, à l’occasion de projets souvent innovants, toujours gagnant / gagnant.
Gautier, un French Faber dans l’âme !
Gautier, c’est français et c’est sacré ! En témoignent la détermination et la persévérance de toute la famille pour faire vivre et développer l’entreprise depuis 1960, année de création de la marque par l’oncle et le père de l’actuel directeur général, David Soulard*. Une détermination aujourd’hui récompensée : plus de 800 collaborateurs, 125 millions d’euros de chiffres d’affaires, des produits exportés dans plus de 65 pays… le succès des meubles Gautier n’est plus à prouver ! Rencontre avec David Soulard, ambassadeur de la French Fab en Pays de la Loire et fervent acteur du Made in France.
« C’est beau quand c’est fait en France », « Meublez-vous français » … voici les premiers mots que l’on lit lorsqu’on arrive sur votre site Internet. Le made in France, c’est le positionnement de Gautier ?
David Soulard : C’est bien plus qu’un positionnement, c’est l’ADN de Gautier ! Nous sommes des ébénistes industriels qui fabriquons nos meubles avec passion dans nos 3 usines situées dans le bocage Vendéen. Même nos partenaires sont en grande partie des locaux et nous aimons à dire que nous sommes « des assembleurs de savoir-faire de proximité ». Nous avons opté pour cette stratégie depuis des années, même quand ce n’était pas à la mode. Pour notre entreprise, c’est gage de qualité, de proximité clients, et d’éco-responsabilité.
La crise du coronavirus a démontré toutes les faiblesses d’un système industriel trop fragmenté et a provoqué de nombreuses envies de relocalisation en France. J’en suis le premier ambassadeur et pourrais vous en démontrer les multiples vertus. Dernier exemple en date : la pénurie de bois. Grâce à nos relations de proximité et notre ancrage très local, nous avons pu continuer à produire, sans pâtir du manque de matières premières, en maintenant notre réactivité. C’est dans ces moments-là que nous sommes fiers d’avoir su maintenir notre outil industriel en France.
Côté business, c’est facile le Made in France ?
David Soulard : Oh que non ! Il faut une sacrée dose de convictions, d’investissements et l’adhésion de tout notre collectif de collaborateurs pour réussir à en faire un véritable atout différenciant. Même si aujourd’hui cela correspond aux aspirations des consommateurs, primo ce n’était pas le cas hier, et deuxio, il faut réussir à trouver le bon rapport qualité / origine / prix de marché. Et pour cela, la clé, c’est l’innovation. L’innovation à tous les niveaux ! Que ce soit la digitalisation de nos usines, l’éco-conception de nos produits, l’éco-responsabilité, et bien sûr, un management innovant et bienveillant.
Vous avez accepté d’être ambassadeur de la French Fab en Pays de la Loire. Pourquoi ?
David Soulard : Tout simplement parce que la French Fab est un excellent porte-drapeau de notre industrie à la française, et à plus d’un titre. D’abord, elle accompagne les acteurs industriels français dans le nécessaire virage stratégique à emprunter pour rester compétitifs et attractifs : la relocalisation en France par exemple, mais aussi la digitalisation de nos usines ou encore l’urgence d’adopter une démarche éco-responsable. À l’étranger, le label French Fab est aussi une caution de poids : l’origine française rassure et contribue à la préférence de marque. La French Fab est donc une formidable dynamique, en phase avec les valeurs de Gautier et à laquelle je suis heureux de contribuer.
Et quelles sont les actions concrètes mises en place par la French Fab Pays de la Loire au profit des industriels de la région ?
David Soulard : Ça se matérialise de bien des manières. Par exemple, tous les 2 mois, nous organisons avec Solutions&co, l’agence de développement économique des Pays de la Loire et d’autres « fabers » des petits déjeuners sur des thématiques précises, comme la cybersécurité. Ces temps d’échanges sont précieux car ils permettent, au-delà d’acquérir de nouvelles connaissances / compétences, de partager nos problématiques, d’y trouver des solutions collectives et donc, de nous enrichir mutuellement.
Plus événementiel, nous avons réuni les French fabers des Pays de la Loire en octobre dernier aux Sables d’Olonne, à l’occasion du Vendée Globe. Une journée unique pour apprendre à mieux se connaître entre industriels de la région, faciliter le travail en commun mais aussi réfléchir de concert avec le Coq rouge de la French Tech, avec lequel il est indispensable que nous créions des synergies.
Et en parlant de synergies, il y aussi French Fab Challenge, une exclusivité French Fab des Pays de la Loire ! Cette dynamique a été mise en place pour faire se rapprocher industriels et étudiants, les talents de demain. Elle permet d’infuser au maximum la culture de l’innovation au sein de l’industrie française, mais aussi de travailler notre marque employeur auprès des jeunes. Et à mon sens, il y a une seule direction à prendre pour rendre l’industrie attractive à leurs yeux : les immerger dans notre univers. French Fab Challenge le permet et j’encourage toutes les PME industrielles à y participer ! D’autres voies existent aussi, comme l’apprentissage, les stages ou encore le dispositif VTE. Chez Gautier, nous avons une forte culture de l’alternance, avec un goût très prononcé pour la transmission de nos savoir-faire à la nouvelle génération. Nos portes sont grandes ouvertes !
* Pour découvrir cette success story familiale, rdv sur ce super article de BPI France.
Attirez et recrutez des jeunes talentueux grâce au VTE !Vous connaissez le VIE (Volontariat International en Entreprise) mais connaissez-vous son petit frère le VTE ? Le VIE, qui fête 20 ans de succès, a été conçu pour permettre aux entreprises françaises de se développer à l’international en confiant à un jeune talent une mission responsabilisante à l’étranger. Le VTE, pour Volontariat Territorial en Entreprise, est fondé exactement sur le même principe gagnant / gagnant : pour les jeunes talents d’une part, et spécifiquement pour les acteurs industriels (PMI / ETI) d’autre part. Présentation.
Le VTE, c’est quoi ?
Le VTE est né en 2018, pour faire face aux difficultés de nombreuses entreprises industrielles – et plus particulièrement les PME – à attirer les talents.
Son ambition ? Permettre aux dirigeants de PME et ETI de développer voire même de transformer leur entreprise, grâce aux compétences d’un jeune talent, qu’il soit encore en études (à partir de Bac + 2) ou tout juste diplômé (jusqu’à 2 ans après la sortie d’études). Côté jeune talent, le VTE lui permet d’endosser, dans des structures à taille humaine, de fortes responsabilités dès l’entrée dans la vie active. Il est formé par le dirigeant lui-même ou un des membres de la direction sur des missions très stratégiques : un véritable tremplin.
En synthèse, une expérience gagnant / gagnant. Et un moyen très concret pour valoriser fortement le terrain de jeu offert par les PME industrielles auprès des étudiants et des jeunes diplômés des établissements d’enseignement supérieur (notamment les écoles d’ingénieurs, écoles de management, écoles de design, universités…).
Industrie du futur, diversification, RSE, stratégie digitale ou financière… À l’heure de toutes les transitions et du plan de relance, le VTE est l’opportunité pour les entreprises industrielles de se concentrer sur des axes de développement et de transformation susceptibles de leur faire passer un cap.
Mon entreprise peut-elle en bénéficier ?
Depuis le 1er décembre 2020, le dispositif se décline en Pays de la Loire, où l’industrie est au cœur de l’économie. Il prend la forme d’une subvention d’un montant de 4 000 €.
Si vous êtes :
- une PME / ETI située en Pays de la Loire,
- dans l’industrie, l’industrie-agroalimentaire de transformation ou l’artisanat de production (BTP exclu),
- en activité depuis au moins 2 ans, avec au moins 5 salariés en CDI.
Vous avez de grandes chances de pouvoir bénéficier du VTE !
Top 10 des retours d’expérience du Challenge Compétences
En 2021, le Challenge Compétences fête ses 10 ans ! 10 ans d’innovation au service des PME industrielles ou d’autres secteurs, offerte par les étudiants des écoles supérieures de Mayenne et leurs enseignants-chercheurs. En 2020, le Challenge Compétences s’est associé à la dynamique régionale French Fab Challenge et offre ainsi une visibilité à l’ensemble des entreprises de la région.
L’occasion parfaite pour vous présenter le top 10 des retours d’expérience d’entreprises qui ont testé, approuvé et adopté la dynamique du Challenge Compétences !
PROINSEC // Stéphane LEGRAND, Gérant et Directeur technique
EMIN LEYDIER EMBALLAGES // François Rioult, directeur d’exploitation
RÉSIDENCES MAINTIEN ADOM // Valérie JOLIVET, Responsable communication
LE GARS DAUDET // Baptiste DAUDET, Dirigeant de l’entreprise
SECMAIR // Benoit Brossard, Responsable Marketing
DRIVE FERMIER 53 // Sylvia Goisbault, Présidente de l’association
Emmaüs de la Mayenne // Philippe LEROY, Directeur de la communauté
MARTIN 3D, Bruno Martin, fondateur de l’entreprise
Et pour finir, la parole est à Charlotte DUVAL, qui accompagne les entreprises, les écoles et les étudiants dans leur Challenge Compétences depuis 2017 !
Genèse d’un dispositif gagnant / gagnant pour les industries et les étudiants.
French Fab Challenge est un dispositif unique né en 2018, porté par la French Fab des Pays de la Loire et soutenu activement par La Région via son agence de développement économique Solutions&co. Comment est-il né ? Quels sont ses objectifs ? En quoi aide-t-il concrètement les entreprises industrielles à se développer ?
Toutes les réponses avec Yann Jaubert, ambassadeur actif de la French Fab Pays de la Loire (pour le département du Maine-et-Loire) et PDG d’Alfi Technologies.
Une définition de French Fab Challenge ?
Yann Jaubert : C’est une plateforme régionale qui donne accès aux challenges étudiants proposés par les écoles supérieures des Pays de la Loire aux entreprises industrielles. Chacun des challenges dure une ou deux semaines, pendant lesquelles les étudiants travaillent sur des problématiques rencontrées par des industriels, soit proposées par les entreprises elles-mêmes, soit décelées lors de l’immersion des jeunes dans l’entreprise. Au bout des 5 jours, les étudiants présentent leurs idées créatives, voire des premiers prototypes, à un jury panaché entre l’entreprise et leurs enseignants-chercheurs, afin de créer une émulation entre les différents groupes.
Plus globalement, French Fab Challenge est un moyen d’accompagner très concrètement les PME pour répondre aux enjeux de l’industrie du futur. Elles ont ainsi accès aux compétences des étudiants et des enseignants-chercheurs (ingénierie, management, commerce, digital…) et recueillent une diversité de solutions.
Comment est né ce dispositif ?
Y. J. : Le 2 octobre 2017, nous avons lancé le mouvement French Fab aux côtés de Bruno Lemaire, avec la volonté d’agir concrètement pour redorer le blason de l’industrie française et développer sa compétitivité. Quelques mois après, mon entreprise Alfi Technologies a profité du dispositif InnovAM, porté par l’école des Arts et Métiers d’Angers. Nous avons été tellement séduits par la créativité des étudiants et par les liens que cela nous permettait de tisser avec eux …
Créer une plateforme régionale, aux couleurs de la French Fab, donnant accès à tous les challenges étudiants à toutes les entreprises industrielles des Pays de la Loire, est apparu comme une évidence. French Fab Challenge était né.
Très concrètement, quels sont les bénéfices pour les PME industrielles ?
Y. J. : Ils sont nombreux ! Au-delà d’être une porte ouverte sur toute l’innovation offerte par le tissu académique ligérien, French Fab Challenge permet surtout de révéler le vrai visage de l’industrie aux étudiants. En d’autres termes, aux talents de demain ! L’industrie, et notamment les PME, souffrent de fortes difficultés de recrutement. Entre les grands groupes qui attirent par leur solidité et leurs moyens, et les startups qui séduisent par leur culture, il leur reste peu de place !
French Fab Challenge est un levier pour valoriser leur marque employeur auprès des jeunes, leur démontrer que l’industrie répond à leurs attentes. Notamment pour apporter des solutions innovantes aux enjeux qui leur sont chers, le développement durable au premier rang.
La crise sanitaire génère des difficultés très fortes pour les étudiants. En quoi French Fab Challenge peut-il être une opportunité pour eux ?
Y. J. : Avec les mesures de distanciation sociale, l’intégration en entreprise est forcément devenue plus complexe pour eux. De format court et donc plus agile, les challenges de la dynamique French Fab Challenge permettent d’offrir aux étudiants des terrains de jeu et d’expérimentation réels, auxquels ils n’ont plus ou peu accès aujourd’hui…
Alors, nous nous devons, nous industriels, d’ouvrir nos portes à nos étudiants, c’est aussi de notre responsabilité. Pour donner à nos jeunes la chance de s’épanouir dans leurs études, et plus tard, dans leur métier.
Yann Jaubert, un ambassadeur French Fab Pays de la Loire avec des convictions d’avance
Depuis des années, Yann Jaubert milite pour redonner à l’industrie française ses lettres de noblesse. Lorsqu’il a créé Alfi Technologies* en 2010, la crise économique battait son plein. Yann Jaubert est pourtant convaincu que c’est le moment d’investir dans l’industrie.
Mais pas n’importe comment. Et surtout pas en allant fabriquer en Chine pour produire toujours moins cher. L’industrie française peut être compétitive, l’entrepreneur en a la conviction. Comment ? En investissant la voie de l’innovation d’abord, seul moyen pour lui redonner de la valeur et créer une véritable différenciation « à la française ». En activant l’intelligence collective, ensuite : une collaboration entre tous les acteurs de l’industrie – Grands Groupes, startups, PME / ETI, écoles – est nécessaire pour aller plus loin, plus vite. Cette culture du « faire-ensemble », si propre aux Pays de la Loire est gage de réussite collective. En redorant l’image de l’industrie française enfin : depuis des années, l’industrie souffre d’une image en décalage avec la réalité. Résultat : on l’associe à la pollution et les PMI peinent à recruter, les jeunes ayant une perception vieillissante et peu attractive du secteur.
Sauf que l’industrie, c’est tout sauf ça ! L’industrie française est innovante, responsable et (pro)active. Et l’un des objectifs de la French Fab, dont Yann JAUBERT est l’un des ambassadeurs actifs, c’est de le faire savoir au plus grand nombre !
* Alfi technologies est une entreprise spécialisée dans l’ingénierie et la fabrication de lignes de manutention et solutions de production automatisée
Résolutions, au service de l’innovation des industrielsSi French Fab Challenge permet aux PME industrielles de rencontrer écoles et étudiants et de bénéficier ainsi de leurs compétences, le dispositif Résolutions lui, propose une autre forme de mise en relation : entre acteurs industriels et solutionneurs innovants. Un dispositif complémentaire qui offre aussi de nombreuses perspectives de développement aux PME des Pays de la Loire.
Résolutions, c’est quoi ?
RÉSOLUTIONS est un concours d’innovation permettant aux entreprises des Pays de la Loire de résoudre leurs problématiques de développement en accédant aux solutions innovantes les plus performantes du marché.
Les thématiques des concours, appelés « Appels à Innovations » sont définies chaque année par la Région des Pays de la Loire et ses partenaires régionaux, en fonction des besoins des acteurs économiques du territoire. À chaque concours, les entreprises sont invitées à exprimer leurs problématiques en fonction de la thématique choisie.
Cinq d’entre elles sont sélectionnées et s’ouvre alors l’appel à innovations : les entreprises innovantes des Pays de la Loire (les solutionneurs) sont appelées à proposer des solutions innovantes pour résoudre les problématiques énoncées.
A l’issue du concours, 5 couples entreprise / solutionnneur sont désignés lauréats et bénéficient d’un financement à hauteur de 20 000 € pour co-développer la solution retenue.
Depuis le lancement du dispositif, 21 concours ont été engagés, 18 sont clos et ont donné naissance à des solutions innovantes et sources de développement.
Résolutions, pour qui ?
Pour toutes les PME et PMI, qu’elles soient primo-innovantes ou déjà actives dans la mise en oeuvre de solutions novatrices !
4 concours ont déjà été dédiés à la thématique Industrie du Futur et ont permis la résolution de problématiques aussi diverses que variées : comment améliorer le processus d’usinage robotisé ? Comment géo-localiser les palettes dans un atelier et les tracer ? Quel outil développer pour permettre de compter automatiquement des feuilles à la demande ?Ou encore pour gérer dynamiquement des stocks périssables ?…
Des réponses ont été proposées à chacune de ces questions, permettant ainsi aux entreprises concernées d’améliorer leur performance. Découvrez les solutions de l’édition #4 industrie du Futur !
Quel programme pour 2021 ?
D’autres thématiques peuvent évidemment inspirer les acteurs industriels ! 6 concours sont planifiés pour cette nouvelle année, en cohérence avec les enjeux d’aujourd’hui :
- Janvier 2021 : Silver économie
- Avril 2021 : Innovation et Inclusion
- Juin 2021 : Industrie du Futur #5
- Septembre 2021 : Commerce du Futur
- Octobre 2021 : RH Emploi
- Décembre 2021 : Agriculture et Agroalimentaire du Futur #5
Organisé depuis 2011 par Laval Mayenne Technopole, le Challenge Compétences permet chaque année à une quinzaine d’entreprises mayennaises de mobiliser des étudiant·e·s du département pour susciter de nouveaux projets d’innovation.
Aujourd’hui, Challenge Compétences intègre la dynamique French Fab Challenge, pour toujours plus de créativité offerte aux entreprises et étudiant·e·s.
Laisser carte blanche aux étudiant·e·s …
C’est la principale règle de Challenge Compétences. Sur une semaine, des équipes de 4 à 5 étudiant·e·s d’une des écoles supérieures du département, visitent une entreprise ; participent ensuite à une séance de créativité pour faire émerger des idées qui s’appuient sur leurs compétences et qui permettent de répondre à ce qu’il·elle·s auront vu sur le terrain ; présentent ces idées à leurs coachs entreprise (la personne de l’entreprise qui suit l’équipe pendant le programme) ; puis développent une idée principale à l’état de maquette. Le challenge des étudiant·e·s étant de répondre à un maximum de questions que se posera l’entreprise au moment de décider (ou non) de faire de l’idée proposée un projet de l’entreprise.
La seule consigne qui est donnée aux entreprises ? Ne pas soumettre de sujet ou de projet précis aux étudiant·e·s, mais laisser leur œil neuf et leurs compétences générer de nouvelles idées.
… pour générer des idées d’innovation dans les entreprises
Lors une enquête réalisée à l’été 2020 auprès des entreprises participantes, 93,0 % ont déclaré que le Challenge Compétences leur avait apporté quelque chose : que ce soit un regard extérieur sur l’entreprise et son activité (58,1 %) ou encore de nouvelles idées pour l’entreprise (53,5 %).
Parmi les entreprises ayant répondu à l’enquête, 52,8 % ont poursuivi au moins un des projets proposés par les étudiant·e·s, et ce sont au moins 33 projets qui ont été recensés : certains ont depuis été abandonnés mais le quart est encore en développement et près de la moitié sont terminés (voire commercialisés).
« Le Challenge Compétences a été une 1ère étape pour ce qu’on a créé en 2016 : un outil de formation interne en réalité virtuelle qui a facilité des embauches pour l’entreprise, puis un produit commercialisé auprès d’industriels et d’organismes de formation. »
Pascal Hochart, SDI Services, Challenge Compétences Laval Arts&Métiers 2012
« Le Challenge Compétences nous a permis d’avoir un regard extérieur sur des sujets qui étaient dans la tête du dirigeant depuis 10 ans. D’une simple idée travaillée avec les étudiants, on est aujourd’hui arrivé à un vrai logiciel qui chaque année est mis en place chez une 30aine de nouveaux clients. »
Baptiste André, Martin3D, Challenge Compétences ESIEA 2015
⇾ Pour découvrir les témoignages vidéo d’entreprises qui ont participé au Challenge Compétences, c’est par ici.
Retour sur 10 ans de programme
En quelques chiffres, le Challenge Compétences c’est :
- 10 éditions,
- 33 sessions avec 7 écoles différentes,
- 880 étudiant·e·s, réparti·e·s dans 186 équipes,
- 150 entreprises, dont 20% choisissent de « rejouer »,
- 86,7% des entreprises ont un bon souvenir de leur participation,
- au moins 33 idées de projets poursuivies.
Une première duplication du programme aura lieu dès début 2021 par Le Mans Innovation en Sarthe.
Challenge Le Mans Université 2021