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L’industrie : la tester, c’est l’adopter !

 

Céline Bourdin, dirigeante de CGMP, leader français des arts éphémères de la table, est une amoureuse de l’industrie. Tombée dedans dès son plus jeune âge, aux côtés de ses parents qui ont fondé l’entreprise familiale, elle perpétue les valeurs qui en ont fait la réussite : le Made in France, l’innovation et l’éco-responsabilité. Le costume d’ambassadrice de la French Fab en Pays de la Loire était donc taillé sur-mesure pour elle ! Peu épargnée par les crises qui se succèdent depuis 2 ans, Céline nous partage, malgré tout avec beaucoup d’optimisme et de passion, sa vision de l’industrie.

 


Comment allez-vous chez CGMP ?

Céline Bourdin : Et bien, avec les équipes, nous vivons actuellement une forme de renaissance ! Nous avons été durement frappés par la crise sanitaire, la fermeture des restaurants et la hausse des prix de l’énergie nous affecte pas mal également. Mais nous sommes vraiment dans une dynamique de renouveau. La saison de ski a été exceptionnelle, nous prévoyons de nouvelles collections colorées et bonnes pour le moral, la perspective de refaire des salons en présentiel nous réjouit pour sentir, toucher, voir les matières… Les épreuves que nous traversons décuplent notre capacité de résilience. Nous sommes tous fiers de nous lever le matin en sachant que chaque jour notre entreprise fabrique 10 millions de serviettes, nappes et autres produits d’arts de la table qui égayeront les repas des Français !


L’industrie a beaucoup souffert à cause des problèmes d’approvisionnement et de logistique. Le Made in France que vous prônez depuis des années est-il le remède ?

Céline Bourdin : Effectivement, ceux qui, comme nous, ont fait le choix de produire en France et de favoriser les partenariats avec des fournisseurs locaux ont été davantage préservés. Si nous avons souffert de la crise de notre côté, c’est que le plus gros de notre marché avait cessé son activité… ralentissant donc considérablement la nôtre. Ceci prouve que nous avons tous besoin des uns et des autres. Produire en France oui, c’est une évidence, j’en suis la plus fervente ambassadrice. Mais il faut aussi que nous réfléchissions à l’échelle de l’Europe. Prenons l’exemple actuel de la hausse des coûts de l’énergie, qui va impacter de nombreux industriels.

Si nous voulons être moins dépendants du reste du monde et arrêter de subir, il faut que nous pensions Europe, il faut que nous travaillons ensemble pour être plus forts.

Nous gagnerions aussi à collaborer sur des politiques d’éco-responsabilité par exemple.


Quel impact ont eu ces deux dernières années sur l’image qu’ont les Français de leur industrie ?

Céline Bourdin : Ces 2 dernières années ont redoré notre image, démontrant, par la force des choses, le caractère essentiel des industriels. Comme l’agriculture ! Mais il y a encore un gros travail de réenchantement, notamment auprès des jeunes, pour les inciter à nous rejoindre et à créer l’industrie de demain. Le French Fab Challenge est un excellent moyen de les immerger dans nos univers, et très souvent, ils sont conquis par ce qu’ils y découvrent. Dans nos industries digitales, on est parfois proche de l’expérience jeu vidéo ! Et puis nous agissons concrètement sur des thématiques qui leur sont chères, voire prioritaires dans leur quotidien, comme l’environnement, la qualité de vie au travail, l’inclusion… nous sommes de vrais laboratoires d’innovation ! Mais je crois que pour raconter tout ça, nous devrions laisser plus de place aux jeunes talents de l’industrie aujourd’hui. Nous, en tant qu’ambassadeurs, nous parlons avec notre coeur et notre amour de l’industrie, mais nous n’avons évidemment pas les mêmes codes, pas le même langage pour convaincre la nouvelle génération. Il y a aussi la question des usages – pourquoi ne communiquerions-nous pas sur TikTok pour faire la promotion de l’industrie ? – et des âges : c’est dès le CM1/CM2 que l’on peut agir pour ré-enchanter l’industrie !

Nos usines sont de vrais lieux de vie, en perpétuel mouvement : on y fabrique des choses, on y (res)sent des choses, on partage des sourires, des regards, des belles histoires… et toujours la fierté du travail bien fait. Une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer !

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Publié le 28/03/2022
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