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#Fiersdefaire, tous ensemble !

Après un parcours aux côtés d’élus locaux en Maine-et-Loire, Maxime Turc rejoint l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) des Pays de la Loire en mai 2020. Cet angevin d’origine en devient alors le Directeur régional délégué : depuis, il exerce son rôle de représentation avec passion. Maxime partage avec nous sa vision très fédératrice de l’industrie en Pays de la Loire.

Maxime Turc

Quel est votre rôle au sein de l’UIMM ?

Maxime : L’UIMM représente ses adhérents, tous de la convention collective de la métallurgie. En Pays de la Loire, il existe 5 antennes, une par département, chargées chacune d’animer de nombreuses thématiques : conseil en droit social, QHSE, RSE, promotion des métiers de la métallurgie, formation… Ces 5 structures départementales ont décidé de créer une association au niveau régional pour faire gagner leurs actions en puissance et en visibilité. J’en suis l’ambassadeur ! J’ai une mission de représentation auprès de l’ensemble de l’écosystème régional – politique, économique, académique – mais aussi un rôle de coordination des actions entre les différents départements. Typiquement, mutualiser les efforts lors de la Semaine de l’industrie qui aura lieu cette année du 27 novembre au 3 décembre ! (Plus d’infos ici ndlr)

L’UIMM souhaite également être moteur dans la dynamique inter-industrielle en Pays de la Loire. Que ce soit dans la métallurgie, la plasturgie ou encore le textile, nous sommes tous des industriels et nous partageons forcément des problématiques communes. En se mettant tous derrière la même table, en réfléchissant et en agissant collectivement, nous maximisons nos chances de relever les défis qui sont les nôtres ! Un état d’esprit partagé avec d’autres fédérations comme Polyvia pour la filière plasturgie et composites, Mode Grand Ouest pour les entreprises de la filière Mode et Luxe, l’UNICEM pour l’industrie extractive de minéraux et de fabrication de béton prêt-à-l’emploi, France Chimie…


Comment cette dynamique collective s’illustre-t-elle ?

Par exemple, nous avons créé tous ensemble en 2021 l’Association Jeunes Industries Région (AJIR) Pays de la Loire. L’objectif de l’association est de coordonner et d’amplifier les actions de promotion des métiers de l’industrie des fédérations patronales en Pays de la Loire. Autre illustration : la création de l’Observatoire Régional des Compétences Industrielles, l’ORCI, un outil partenarial d’observation et de réflexion prospective. Il produit des analyses pour alimenter les réflexions et les prises de décisions des acteurs de l’emploi et de la formation en Pays de la Loire.

Toutes ces initiatives poursuivent des enjeux communs : valoriser l’image de l’industrie sur notre territoire, auprès de tous les publics pour contribuer à son développement positif.


Se rassembler pour valoriser l’image de l’industrie, c’est aussi le postulat de la French Fab ?

Tout à fait, c’est exactement la même dynamique. La French Fab, c’est la marque d’un mouvement, un étendard commun très utile car il rassemble toutes les bonnes volontés, à l’image de ce que nous faisons chaque jour sur le terrain. Il contribue à rendre l’industrie plus attractive, plus désirable, à renforcer les liens entre industriels… Et la marque a l’intérêt de toucher aussi le grand public, qui était déjà sensibilisé à ce type de mouvement avec la French Tech. Encore une fois, plus on est à porter un même message, plus on a de chances qu’il soit entendu !


Et justement, quel est le message que vous souhaitez porter auprès de la nouvelle génération ?

Rejoignez l’industrie ! Le COVID a eu pour effet de réenchanter l’industrie, de démontrer toute son utilité, mais nous devons encore travailler sans relâche pour réenchanter le travail dans l’industrie. Et les arguments sont nombreux. Il y a d’abord la question du sens. Dans l’industrie, on crée quelque chose de ses mains, qui a de la valeur, qui participe à la création de richesses. En Pays de la Loire, ce sont plus de 5000 entreprises qui contribuent à faire voler des avions, rouler des voitures, ériger des bâtiments… Il y a ensuite la notion de transition écologique. Fabriquer en France est toujours moins générateur de CO2 ! D’autant plus que la filière industrielle est en plein processus de décarbonation. Et enfin, il y a les perceptives de carrières. Quel que soit le métier que l’on exerce dans l’industrie, opérateur/trice, technicien/ne, ingénieur/e, on peut toujours évoluer, grâce à un système de formations dense et des opportunités multiples. Sans parler des salaires qui sont en moyenne plus élevés que dans d’autres secteurs.


Mais alors, d’où vient cette réticence à rejoindre l’industrie selon vous ?

C’est très profond et sociétal ! Certains ont encore l’image d’une industrie polluante, avec du travail non gratifiant et des cadences infernales. Avec l’UIMM nous agissons pour déconstruire cette fausse image, en sensibilisant les différents publics, en participant à de nombreux salons, avec des opérations originales comme de la gamification… Nous y travaillons aussi dès les formations que l’on propose avec notre Fab Academy du Pôle formation de l’UIMM. La formation est un des vecteurs d’attractivité pour les jeunes et pour les industriels. Nous cherchons dès ce moment capital à démontrer comment l’industrie s’est transformée, tant au niveau écologique que technologique ou encore managérial.

D’autres imaginent que le secteur s’adresse prioritairement aux hommes, et là encore, c’est une idée préconçue. Nous agissons beaucoup en matière de féminisation de l’industrie, notamment en étant partenaires d’ Industri’Elles un jeu de rôle destiné aux lycéennes, imaginé et développé par Nantes Université. Il faut casser cette image très masculine auprès de 2 générations en réalité : tant auprès des parents que des enfants.

Mais, pour terminer sur une note positive, tout ce travail collectif paie ! On constate une augmentation globale des salariés séduits par l’industrie, qui se concentre particulièrement sur l’Arc Atlantique, en Bretagne, Pays de la Loire et Aquitaine. Et la volonté politique régionale est très forte. Une raison de plus de tous continuer à nous mobiliser pour notre belle industrie !

Publié le 8/11/2023
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